Les terrains non utilisés n’ont pas tous le même statut. Certains sont définis comme terrains agricoles, d’autres soumis au Règlement National d’Urbanisme (RNU) , et d’autres encore ont des sous-sols pollués. Si tous ne suivent pas les mêmes réglementations, beaucoup de terrains ne sont pas bien utilisés ou mal valorisés.
C’est le cas par exemple des terrains ayant un rendement agricole faible ou des terrains non constructibles non soumis à des contraintes environnementales.
Saviez-vous qu’il est possible de mieux les valoriser tout en respectant leur environnement ?
Découvrez comment définir un terrain non constructible et comment le rentabiliser en le transformant en centrale solaire.
Un terrain non constructible est un terrain sur lequel le PLU (Plan Local d’Urbanisme) n’autorise pas la construction. Les terrains non constructibles se répartissent principalement en zones agricoles (A), naturelles/forestières (N) et certaines zones urbaines spécifiques.
Les installations de panneaux solaires sont obligatoirement réversibles, en faisant un bon compromis pour réhabiliter certains terrains non constructibles. Ancienne carrière, friche industrielle ou ancienne décharge, les panneaux solaires sont les bienvenus sur la plupart des terrains non constructibles, car ils permettent de valoriser des sols artificialisés.
Les terrains agricoles, classés en zone A, sont réservés aux activités agricoles. Cependant, l'agrivoltaïsme y est possible sous conditions, à savoir le maintien de l'activité agricole principale. Les projets de panneaux solaires sur terrain cultivé doivent respecter une réglementation stricte concernant la hauteur des structures et la surface occupée, afin de ne pas compromettre l'usage agricole du sol.
Voir aussi : Installation solaire sur friche agricole
Les prairies et les pâturages, également en zone A dans le PLU, suivent les mêmes règles que les terrains agricoles. Les projets agrivoltaïques y sont envisageables à travers des systèmes qui préservent le pâturage ou la production fourragère, sous réserve d'autorisation préalable et du respect de la réglementation agrivoltaïque.
Les terrains dégradés, quel que soit le type de zonage, représentent une opportunité idéale pour le photovoltaïque. Qu'il s'agisse d'anciennes carrières aux sous-sols pollués, de décharges réhabilitées ou de friches industrielles, ces sols déjà artificialisés sont souvent prioritaires pour les projets de panneaux solaires sur terrains dégradés. Leur reconversion permet de redonner une utilité à des espaces inutilisés tout en évitant l'artificialisation de nouvelles terres.
Les zones naturelles ou forestières, classées en zone N, posent plus de difficultés. Bien que techniquement possibles, les installations y sont souvent interdites par la législation environnementale, surtout lorsqu'elles se trouvent à proximité de zones protégées. Au cas par cas, les autorisations y sont donc plus rares et soumises à des études d'impact poussées.
Les zones urbaines, qu'elles soient classées U (urbaines) ou AU (à urbaniser), offrent des possibilités intéressantes, notamment dans les zones périurbaines comme les ZI (Zones Industrielles), ZAE (Zones d'Activité Économique) ou ZAC (Zones d'Aménagement Concerté). Ces terrains, souvent bien desservis et proches des réseaux électriques, sont particulièrement adaptés aux projets photovoltaïques.
Les plans d'eau constituent enfin une option originale pour l'installation de centrales flottantes. Ils accueillent facilement une centrale flottante, mais cela va dépendre de leur usage (préférablement, les bassines agricoles ou les bassins de refroidissement industriel).
L’utilisation d’un plan d’eau pour projet photovoltaïque a l'avantage de ne pas mobiliser de surface au sol tout en bénéficiant de l'effet refroidissant de l'eau, ce qui améliore le rendement des panneaux.
L'installation d'une ferme solaire sur un terrain non constructible représente une opportunité unique de valorisation foncière. Pour une commune, un agriculteur ou un propriétaire foncier, cette solution offre plusieurs atouts majeurs :
La location du terrain à un développeur photovoltaïque spécialisé permet ainsi de concilier intérêts économiques et environnementaux, tout en s'affranchissant des contraintes techniques et financières. Le propriétaire bénéficie d'un revenu passif tandis que la commune voit son territoire participer concrètement à la production d'énergie renouvelable.
Pour les collectivités, les terrains non constructibles (anciennes décharges, friches industrielles ou zones inutilisées) peuvent accueillir des centrales solaires au sol. Ces projets, soumis à autorisation de la préfecture, permettent de générer des revenus via la revente d'électricité tout en évitant toute nouvelle artificialisation des sols.
Les bâtiments agricoles (hangars, granges) situés sur des zones non constructibles peuvent également être équipés de panneaux photovoltaïques en toiture. Cette solution d'autoconsommation avec revente du surplus est particulièrement intéressante pour les exploitations énergivores.
Enfin, pour les propriétaires de petits terrains non constructibles, des solutions hybrides existent, telles que les panneaux solaires couplés à des tiny houses (avec accord de la mairie), les ombrières pour parkings, ou les petites centrales communautaires.
L'installation de panneaux solaires sur terrain non constructible relève du code de l'urbanisme. Selon la puissance, une simple déclaration de travaux suffit (jusqu'à 250 kWc) ou un permis de construire est requis (au-delà). Pour les sites protégés (monuments historiques, réserves naturelles), des autorisations spécifiques s'appliquent. Ces projets d'énergie renouvelable doivent respecter les règles locales d'urbanisme tout en valorisant durablement le terrain.
Une fois le cadre réglementaire établi vient l'étape de définition du projet. Pour les petites surfaces, l’autoconsommation et les solutions thermiques (chauffage de l'eau) offrent une rentabilité intéressante pour les particuliers. Mais pour les terrains de plus d'un hectare, c'est vers la ferme photovoltaïque qu'il faut s'orienter, avec une rentabilité optimale à partir de 1 hectare de terrain.
L'investissement pour une installation de production d’énergie solaire s'évalue principalement en euros par kilowatt-crête (kWc), unité plus pertinente que le calcul par surface. En incluant les panneaux, les onduleurs et l'installation, le coût d’investissement d’une telle centrale est d’environ 1 million d’euros par MWc.
Concernant le type de terrain, certains éléments doivent être privilégiés pour assurer un rendement optimal :
Bon à savoir : le coût de raccordement d’un projet solaire au réseau représente en moyenne 10 à 25 % du prix total, en fonction de l’existant et de la proximité du réseau.
La taille idéale pour une ferme solaire est un terrain non constructible de plus de 3 hectares. Cependant, les terrains de 1 à 3 hectares ont souvent une rentabilité potentielle que vous pouvez expertiser gratuitement avec Ferme Solaire. Pour savoir quelle surface est nécessaire, il faut compter un peu plus d’espace que de panneaux, avec une base de 1 hectare minimum par MégaWattcrête.
Ainsi, les projets de petite taille peuvent être envisagés sur des surfaces plus réduites (0,2 à 0,5 ha), mais les fermes solaires de plus de 1 MWc offrent une meilleure rentabilité et sont privilégiées pour les terrains non constructibles.
La rentabilité d’une installation photovoltaïque se calcule en kWc et dépend des conditions d’installations des panneaux : le lieu, la disposition, l’ensoleillement.
En France, une installation photovoltaïque produit en moyenne 1 250 kWh par kWc chaque année. Cette estimation varie selon la région et l'ensoleillement, avec une fourchette typique allant de 900 à 1 400 kWh/kWc/an. Ainsi, une centrale de 100 kWc génère environ 125 000 kWh annuels, pouvant osciller entre 90 000 et 140 000 kWh selon les conditions locales.
Voir aussi : Combien rapporte 10 000 m2 de panneaux solaires ? et Combien de panneaux photovoltaïques pour 5000 kw ?
Contrairement aux petites installations résidentielles, les projets photovoltaïques de grande envergure (à partir de 1 hectare) ne bénéficient généralement d'aucune aide publique directe. Les tarifs de rachat garantis par l'État s'appliquent principalement aux petites et moyennes installations. Les centrales au sol de plus de 500 kWc doivent passer par des appels d'offres de la CRE (Commission de Régulation de l'Énergie), où la concurrence est forte.
Face à cette absence de subventions, la location de votre terrain à un producteur d'énergie photovoltaïque se révèle souvent la solution la plus pragmatique. Ce modèle vous permet de générer un revenu immédiat et stable (jusqu'à 12 000 € par MWc/an), que le producteur d’énergie vous verse, sans investissement initial ni risque financier pour vous.
L'appel d'offres pour votre projet solaire dépend directement de l’option retenue ;
Ferme Solaire vous accompagne dans la location de terrain. Notre réseau de 55 partenaires développeurs nous permet de vous proposer jusqu'à 3 offres concurrentielles, adaptées à votre situation, maximisant ainsi les chances de succès de votre projet. Simulez la rentabilité de votre terrain.
{{bloc-cta}}
et touchez une rente de 1 000€ à 5500€/an par hectare sur 30 ans sans aucun investissement