Le 24 juin 2025, l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi « Grémillet » et son désormais tristement célèbre amendement n°486, qui prévoyait un moratoire immédiat et sans durée définie sur tout nouveau projet solaire ou éolien, terrestre comme maritime.
Ce rejet est une victoire. Une victoire collective, citoyenne, professionnelle. Et une victoire nécessaire.
Chez Ferme Solaire, nous avons alerté, interpellé, mobilisé. Nous avons relayé les appels des syndicats de la filière, notamment Enerplan, la FFPA ou encore le Collectif de Défense du Photovoltaïque Français dont nous sommes membres. Nous avons écrit à nos parlementaires. Certains, comme Marc Pena, député des Bouches-du-Rhône, ont répondu présents avec fermeté et clarté. Leur voix a compté. Son message est limpide et nous l'en remercions vivement :
« Ce moratoire est un non-sens climatique. Il menace des milliers d’emplois, bloque des investissements et envoie un signal délétère aux acteurs économiques de la transition. »
Seuls 142 députés, issus principalement du Rassemblement national et du groupe Union des droites, ont voté pour ce texte. La majorité du centre, de gauche et écologiste s’y est opposée. Même la droite républicaine, à l’origine du moratoire, s’est en grande partie abstenue.
L’amendement 486 visait à interdire purement et simplement à l’administration d’instruire tout nouveau projet d’énergie renouvelable. Pas de délai, pas d’exception, pas de débat : une mise à l’arrêt brutale de toute une filière, sans fondement scientifique ni économique.
Dans une France qui accuse déjà un retard important en matière de flexibilité, de pilotage et de stockage, un tel gel aurait été une faute grave.
Les recommandations sont pourtant unanimes : GIEC, AIE, Haut Conseil pour le Climat… tous appellent à accélérer massivement le déploiement des EnR. Le solaire en particulier bénéficie d’un large soutien populaire (jusqu’à 96 % d’adhésion chez les personnes concernées directement par les projets).
Le texte n’est pas enterré. Il revient au Sénat le 8 juillet, dans sa version initiale, sans moratoire. Mais le climat politique reste instable. La majorité sénatoriale est à droite, et l'approche des élections municipales rend les postures anti-EnR plus tentantes. Le risque de réintroduction du moratoire ou de reculs indirects est bien réel.
Plus subtil encore : le gouvernement pourrait être tenté de réduire les ambitions de la future PPE, pour "tenir compte du débat parlementaire". Et ce, alors que la PPE, attendue d’ici septembre, définira les caps opérationnels de la filière pour les années à venir.
Même rejeté, le moratoire a déjà produit des effets délétères :
Si un moratoire comme celui voté en commission revenait sous une forme ou une autre, les conséquences seraient majeures. C’est pourquoi la mobilisation ne doit pas faiblir.
Notre visuel est volontairement provocateur, il faut nommer clairement ce que nous risquons si l’on stoppe ou freine le déploiement des énergies renouvelables :
Moins d’EnR, c’est plus de dépendance énergétique : à l’importation d’électricité, aux marchés fossiles mondiaux, aux tensions géopolitiques. Or, la souveraineté passe par le solaire local.
Sans accélération des renouvelables, pas d’atteinte des objectifs climatiques. Les experts sont unanimes : il n’existe aucun scénario 1,5 °C sans EnR.
Moratoire = arrêt de projets = perte d’investissements = destruction d’emplois. Un coup de frein à une filière française dynamique, innovante, ancrée dans les territoires.
Nous croyons à une transition construite, ambitieuse et réaliste. À des projets photovoltaïques coconstruits avec les agriculteurs, les collectivités et les développeurs.
Ce que nous demandons est clair :
Chez Ferme Solaire, nous continuerons d’agir sur le terrain, aux côtés des agriculteurs, des collectivités et des développeurs. Nous continuerons d’informer, de convaincre, et de construire une transition juste, utile et désirable.
Le moratoire a été stoppé. Mais le risque de chaos demeure si l’on cède au repli, à l’hésitation ou au ralentissement.
Chez Ferme Solaire, on ne baisse pas la garde.
"Chaos is coming" si on tourne le dos à la transition.
Mais avec de la volonté et de la lucidité, "le bon sens" can win !
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