
Combien de panneaux solaires faut-il pour 9 000 kw, soit 9 MW ? Produire 9 mégawatts d’électricité en un instant requiert un grand nombre de panneaux solaires. Une centrale solaire de 9 000 kW (9 MW) représente un projet industriel nécessitant plusieurs hectares de terrain et des milliers de panneaux.
Une centrale de grande envergure se distingue complètement de panneaux sur toiture en autoconsommation, tant par son échelle que par sa finalité. Dans cet article, nous parlerons des centrales solaires de plusieurs hectares, nous adressant ainsi aux collectivités territoriales, industriels et investisseurs souhaitant valoriser des terrains dégradés.
Voici comment l’on calcule la quantité de panneaux solaires nécessaires à produire 9 000 kW d’électricité instantanément, ainsi que des précisions sur ces parcs photovoltaïques.
Pour centrale de 9 MW :
Une ferme solaire de 9 000 kW, ou 9 Méga Watts, est un projet d’envergure impliquant des milliers de panneaux.
Il est à distinguer d’une petite installation de 9 000 W de panneaux sur un toit, soit environ 20 panneaux et 40 m² de surface. Cette petite installation sur toiture de maison, dont nous n’allons pas parler dans cet article, est capable de produire 9 000 à 11 000 kWh par an en France.
Un projet de 9 000 kW, soit 9 MW fournit une puissance mille fois supérieure à une installation de panneaux solaires résidentielle ou domestique.
Le kilowatt (kW) mesure la puissance électrique effective produite à un instant donné. On mesure la production d’un panneau en kilowatt par heure.
Le kilowatt-crête (kWc) représente la puissance maximale théorique que peut fournir une installation dans des conditions optimales et standardisées.
Pour estimer le nombre de panneaux nécessaires, c'est la puissance crête (kWc) qui sert de référence.
Le nombre de panneaux dépend de la puissance unitaire de chaque module. En utilisant des panneaux standards de 500 Wc (Watt-crête), le calcul est le suivant : 9 000 000 Wc / 500 Wc = 18 000 panneaux.
Avec des panneaux moins puissants, ce nombre augmente. Par exemple, pour des modules de 375 Wc, il en faudrait environ 24 000. Une centrale de 9,2 MW, comme celle de la Petite Vicomté, utilise environ 20 000 panneaux (Source AnjouLoireTerritoire).

La production réelle d'un panneau solaire dépend fortement de l'ensoleillement local. En France, la production annuelle moyenne varie de 800 à 1 500 kWh par kWc installé.
Cette production est capable d'alimenter l'équivalent de plusieurs milliers de foyers. Par exemple, un parc de 9,2 MWc peut couvrir la consommation d'environ 4 000 foyers.
Pour accueillir ces 18 000 panneaux, il faut prévoir une emprise au sol de 12 à 15 hectares, soit l'équivalent de 15 à 20 terrains de football, si on inclut les panneaux et les espaces techniques pour sa maintenance et son fonctionnement.
Les terrains de type prairie ou pâturage peuvent être adaptés à un projet solaire agrivoltaïque, qui combine production d'énergie et activité agricole, comme le pâturage ovin.
Un terrain dégradé est une option très pertinente, car elle valorise des sites sans autre usage. Les anciennes décharges, carrières, friches industrielles ou terrains pollués sont éligibles. La centrale de la Petite Vicomté (9,2 MW) a été construite sur une ancienne décharge, réhabilitant ainsi un site désaffecté.
Les friches agricoles, souvent peu productives, sont des candidates idéales pour une reconversion en centrale solaire.
Les terrains cultivés, s’ils sont étendus, sont tout à fait adaptés à l’agrivoltaïsme. La culture doit rester principale, les panneaux solaires ne doivent pas prendre plus de 40 % de l’espace. En savoir plus sur l’agrivoltaïsme sur terrains cultivés.
Il est possible d'utiliser des terrains en zone urbaine d'activité (ZAE, ZI), des friches logistiques ou des parkings désaffectés. L'ombrière de parking est adaptée en milieu urbain, car elle produit de l'électricité et fait de l'ombre aux véhicules. La centrale solaire de Bordeaux Lac exploite 20 ha d’ombrières de parking pour 13 MWc.
Consulter : Combien rapporte 10 000 m² de panneaux solaires ?
Les centrales solaires flottantes sur des lacs artificiels, d'anciennes gravières ou des réservoirs offrent un bon rendement grâce à l'effet refroidissant de l'eau.
Le coût d’une centrale de panneaux solaires de 9 MW est élevé : il inclut le prix des milliers de panneaux, les câbles et équipements électriques, ainsi que le coût de maintenance et de protection du parc. On estime le coût entre 800 000 et 1 million d’euros par Mégawatt installé. C’est donc une prise de décision importante impliquant des risques économiques et techniques à prendre sur le long terme.
De plus, la négociation du prix du kWh se fait via des appels d’offre sur le marché de l’énergie, un processus qui nécessite de solides bases dans ce domaine.
Ces forts enjeux structurels ont conduit à la création d’un accompagnement dédié aux projets de parc photovoltaïque, qui décharge les propriétaires du terrain de ces immenses responsabilités financières.
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Pour un projet de 9 MW sur environ 9 hectares, deux modèles économiques (qui peuvent s’hybrider) se présentent aux propriétaires : l'autofinancement ou la location du terrain à un développeur.
L'autofinancement permet de générer un chiffre d'affaires conséquent (jusqu'à 30 000 €/MWc) et de garder la pleine propriété de l'installation.
Cependant, ce mode de financement implique un investissement initial très lourd (800 000 € à 1,5 million d’€ par hectare), ainsi que 200 à 400 h de charge de travail pour gérer toutes les étapes (étude de faisabilité, permis de construire et raccordement).
La rentabilité n'intervient qu'après 10 à 15 ans, pendant lesquels le propriétaire doit supporter l'intégralité du risque financier.
L’autre manière est de louer le terrain à une entreprise spécialisée, un développeur du marché de l’énergie qui prendra en charge la centrale du début à la fin.
Certes, le propriétaire voit son terrain immobilisé pendant une longue durée. Mais en retour, la location via un bail emphytéotique de 30 à 40 ans permet la rémunération immédiate et stable du propriétaire sous forme de loyer.
Le développeur prend intégralement en charge le projet, ce qui libère le propriétaire de la charge de travail et du risque financier. Il verse de plus des indemnités pour l'immobilisation du terrain et assure sa remise en état en fin de contrat.
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Un terrain de 1 à 3 hectares est généralement trop petit pour un projet de 9 MW, qui nécessite plutôt une dizaine d'hectares. Ce type de petite surface convient mieux à des projets de "micro-centrales" de puissance bien inférieure.
Voir également Combien de panneaux photovoltaïques pour 5000 kW ?
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