La cessation d'activité d'une Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE) survient lorsque l’exploitation a fait son temps, soit parce que l’activité est volontairement arrêtée, que l’entreprise fait faillite ou se délocalise.
Afin d’éviter tout risque de pollution, d’incendie ou d’explosion sur le périmètre de l’ICPE, des étapes légales sont à respecter qui permettent d’informer les services d’état de la cessation d’activité.
Exploitant ou responsable d’une ICPE, quelles sont les étapes à respecter pour la cessation d’activité ?
Une ICPE est une installation qui présente des risques pour l’environnement : pollution chimique ou plastique, matière inflammable ou explosive, etc. ;
Il est nécessaire d’avertir les services d‘État de la cessation d’activité via une déclaration auprès du Préfet ;
Des attestations délivrées par des Bureaux d'Études certifiés COFRAC permettent de valider le bon déroulement de la cessation d’activité et l’absence de pollution ou de risques ;
En cas de non-conformité aux exigences de sécurité, des sanctions pénales et administratives pour l'exploitant ;
On peut se rapporter aux sites AIDA et Géorisques pour la nomenclature ICPE.
Cessation d'activité ICPE : tout ce que vous devez savoir en 5 points clés
Pourquoi faire une cessation d'activité ICPE ?
Quelles sont les démarches pour une cessation d'activité ICPE ?
Quelles étapes pour une cessation d’activité ICPE ?
Quels sont les risques et sanctions liés à la cessation d’une ICPE ?
Comment bien préparer une cessation d’activité ICPE ?
FAQ
Une ICPE est une installation (bâtiment, machines, production d’énergie ou de biens) qui présente un risque, classé selon sa dangerosité en trois régimes différents :
La déclaration de cessation d'activité d'une ICPE est une obligation légale visant à garantir la sécurité environnementale et publique du site après l'arrêt de l'exploitation.
Élément-clé de la réglementation ICPE, cette déclaration permet d'évaluer et de traiter les éventuelles pollutions, assurant ainsi une transition responsable vers un nouvel usage du terrain.
Cette procédure offre également à l'exploitant la possibilité de se libérer de ses obligations réglementaires, tout en informant officiellement les autorités de la fin de l'activité.
La cessation d’activité d’une ICPE est contrainte par des dispositions inscrites dans le droit français et mises à jour dans le décret n°2021-1096 du 19 août 2021. Elle comporte plusieurs étapes et doit être anticipée plusieurs mois en amont des travaux de mise en sécurité et de réhabilitation.
La déclaration de cessation d’activité doit être effectuée auprès de la Préfecture, afin que l’administration soit prévenue et que la transition vers un autre usage du terrain dégradé se fasse dans les meilleures conditions.
Pour déclarer une cessation d’activité à la Préfecture, référez-vous au régime de l’ICPE, ainsi qu’aux seuils et types de risques et d’activité qu’elle comporte.
Vous pouvez aisément trouver le bon formulaire grâce à la nomenclature ICPE AIDA et au formulaire au cas par cas qui vous permettra de préciser les mesures de sécurité en fonction des risques.
La cessation d’activité donne lieu à une ou plusieurs attestations de conformité, délivrées par des entreprises certifiées COmité FRançais d’ACcréditation (COFRAC), pour la mise en sécurité et la réhabilitation de l’ICPE, et définies par les acronymes suivants :
Ces attestations par un tiers augmentent les chances de la recevabilité de la demande de cessation d'activité en renforçant le contrôle du processus, mais ne remplacent pas la validation finale par l'administration.
La notification de cessation d’activité d’une ICPE doit se faire auprès de la Préfecture dans les délais suivants :
La mise en arrêt des ICPE est une étape commune à tous les régimes (Autorisation, Enregistrement et déclaration) et définie par le Code de l’Environnement. Cette mise en arrêt est précédée par une notification de cessation d’activité, destinée à informer les services de l'État de la fin de l’activité de l’ICPE.
Une fois la notification reçue et les attestations validées par le Préfet, l’activité de l’ICPE peut cesser définitivement.
Après la cessation de son activité, le périmètre de l’ICPE doit être sécurisé et si nécessaire réaménagé afin d’éviter les risques et pollutions après l’abandon du site.
Cette mise en sécurité est réalisée par un bureau d’études certifié par la COFRAC, et l’attestation qui en résulte validée par le Préfet et les DREAL.
Elle est définie par les articles R. 512-75-1, R. 512-39-1, R. 512-46-25, R. 512-66-1 du code de l’environnement, et donne lieu à une attestation de mise en sécurité.
La réhabilitation doit se faire en conformité avec l’usage futur du site. Souvent, un terrain dégradé ou présentant des résidus de pollution n’est pas immédiatement propre à la réhabilitation en Établissement Recevant du Public (ERP). Des projets de réhabilitation adaptés permettent de réduire le coût des travaux et de laisser du temps au lieu de se reconstituer (dépollution, phytosanitation).
Après mise en sécurité, le propriétaire, le Préfet et la Collectivité doivent être informés de la fin de la réhabilitation dans le cas du régime de Déclaration.
La location d’un terrain dégradé à un développeur solaire pour que ce dernier y construise une centrale photovoltaïque présente beaucoup d’avantages pour l’exploitant et le propriétaire du terrain dégradé.
Par ailleurs, la location du terrain dans ce contexte absout l’exploitant d’une grande partie des investissements financiers liés à la réhabilitation du terrain puisque la construction de la centrales solaires sera à 100% prise en charge par le développeur solaire.
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Les régimes d'autorisation et d'enregistrement imposent des obligations spécifiques de réhabilitation après la cessation d'activité d'une ICPE, nécessitant la soumission d'un mémoire de réhabilitation.
Ce mémoire comprend deux études successives, conformément aux normes NF X31-620-2 et NF X31-620-3 : une analyse des milieux, suivie d'un plan de gestion présentant plusieurs scénarios pour atteindre les objectifs de réhabilitation fixés.
Il doit être validé par une attestation d'adéquation du mémoire (ATTES-MÉMOIRE), suivie d'une attestation de conformité des travaux réalisés (ATTES-TRAVAUX).
L'autorité administrative commence par envoyer une mise en demeure, c'est-à-dire un avertissement, à la personne ou l'entité responsable, donnant un délai pour se conformer.
En cas de danger grave et imminent, des mesures immédiates peuvent être ordonnées. Si la mise en demeure n'est pas respectée, les sanctions suivantes sont appliquées :
Si les manquements constituent une infraction, des poursuites pénales peuvent entraîner des amendes supplémentaires et des peines d'emprisonnement, en fonction de la gravité des violations constatées.
Les coûts à prévoir pour la cessation d'activité d'une ICPE incluent ceux liés à la mise en sécurité du site, à la remise en état, à la gestion des déchets, aux études et attestations réglementaires, ainsi qu'aux éventuelles mesures compensatoires et de communication avec les parties prenantes.
Vous pouvez communiquer régulièrement avec elles, en organisant des consultations publiques et en partageant des informations transparentes sur les étapes de mise en sécurité et de remise en état du site.
Le propriétaire ou l’exploitant, particulier ou entreprise, de l’ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), est tenu de faire une déclaration d’ICPE auprès du Préfet ou de la Direction Régionale compétente.
Les ICPE sont contrôlées par les Inspecteurs des Installations Classées (IIC), rattachés à la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), qui veillent au respect des réglementations environnementales et de sécurité.
Source : BRGM “La cessation d’activité des installations classées pour la protection de l’environnement” consulté le 02/09/2024
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